Avis de quelques Frères : Pourquoi je suis rentré en Maçonnerie.
Être et rester FM
Qu'est-ce qu'un FM ? :
Un homme ou une femme ordinaire comme il est possible d'en rencontrer partout tous les jours, parents attentionnés, travailleurs, plutôt urbains, plutôt respectueux des lois, citoyens engagés, croyants ou non... En tous cas en "recherche de sens".
Pourquoi le devient-on ? :
Généralement par curiosité et rencontre. Curiosité car la FM intrigue. Rencontre parce qu'un jour un homme ou une femme de l'entourage vous dis "Viens et suis-moi". Si cette personne est de qualité, un modèle, qu'elle explique un peu de quoi il s'agit alors les choses s'engagent.
Comment le devient-on ?
Par un long processus qui est en lui-même une première épreuve de la patience du candidat. Viennent ensuite une série de rencontres et d'examens de la candidature. Arrive le grand jour. Celui de l'Initiation qui n'a rien à voir avec un sacrement ou une ordination. C'est un rite de passage vieux de plusieurs centaines de siècles. C'est comme son nom l'indique une mise en chemin. Chemin qui se fera progressivement ascèse par le silence, le travail et l'obéissance. Ainsi se fera la montée au long de l'échelle initiatique. Une des plus belles images en est celle de ce vitrail de Ste Gudule à Bruxelles où l'on voit un petit personnage monter le long de la tige d'un rosier vers le cœur de la fleur sommitale. Dans sa montée le bonhomme abandonne d'épines en épines, qui lui sont autant de marchepieds, ses vêtements, sa peau même. Beaucoup s'arrêtent en route, restant à la surface des choses, se perdant dans les chemins de l'occultisme de bazard, d'un mysticisme irraisonné, d'un athéisme inintelligent...
Pourquoi le reste-t-on ? :
Par amour pour ses frères, notamment ceux qu'on a vu arriver tout "bleus" et qu'on voit grandir. Pour ses pairs aussi avec qui on a quelques fois durement bataillé mais surtout beaucoup cheminé. Pour nos Anciens qui ont encore tant à nous apprendre et qu'ils ont généreusement inscrit dans nombre d'œuvres d'art.
Pourquoi rester contre l'avis de l'église ? :
Ici laissons saint Pierre lui-même répondre (E2):
".../... Car sa divine puissance nous a donné tout ce qui concerne la vie et la piété : Elle nous a fait connaître Celui qui nous a appelés par sa propre gloire et vertu... afin que vous deveniez aussi participants de la divine nature, vous étant arrachés à la corruption qui est dans le monde... apportez tout votre zèle à joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la tempérance, à la tempérance la constance, à la constance la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité.../...".
Ainsi se trouve bien et pleinement justifiée la parole de nos Anciens Maîtres selon laquelle "Le FM s'il comprend bien l'Art (de maçonnerie) ne sera jamais ni un athée stupide ni un libertin irréligieux".
Quel homme, quelle femme "libre et de bonnes mœurs", même incroyants, libres penseurs... viendrait à refuser cette noble ambition d'ajouter à sa foi religieuse, à sa foi en l'humanité, la vertu, la connaissance, la tempérance, la constance, l'amour fraternel, la charité...
Lorsque ces vertus sont tension vers le Bien, Lumière spirituelle, Amour ?
Que valent les dogmes, les interdits face à cette attente exigeante, à ce désir d'action mis au service de l’Homme.
Suivant un des principes de Ghandi, "si tu veux changer le monde commence par te changer toi-même". Auprès des frères et au long des travaux faits en loge, j'ai changé, simplement en questionnant qui suis-je?, que puis-je améliorer? Comment puis-je appliquer ces valeurs dans ma vie de tous les jours? Et sans que je m'en rende compte le changement à opéré... Je crois sincèrement, qu'en partageant et en appliquant la sagesse et les valeurs acquises en loge et auprès des frères, cela peut faire une différence dans notre société actuelle, et pourquoi pas...sans que l'on se rende compte...le monde change!
“Je suis entré en maçonnerie dans le but de d’élever tant que faire se peut mon niveau de conscience personnel. Je souhaitais trouver un cadre propice à me faire progresser, dans une recherche empreinte de verticalité, sur le chemin d’une forme de spiritualité se situant hors du cadre religieux mais baignant dans une ambiance fraternelle.
Après plus de quarante années passées en compagnie de mes Frères, j’estime que malgré toutes les vicissitudes liées à une société composées d’êtres humains, la Franc-Maçonnerie reste à mes yeux, dans notre société occidentale, une belle école liée à la Tradition où tout un chacun peut évoluer et s’épanouir à son rythme dans la tolérance et le respect de l’autre.”
Pourquoi entrer en Franc - Maçonnerie ?
Longtemps je me suis interrogé sur le sens de ma démarche et sur le fait que j’y reste.
Si je repense à ma disposition d’esprit lorsque j’ai fait cette démarche, il y a bien des années de cela, force m’est donnée de constater que si mon besoin de spiritualité était réel, je souhaitais donner un sens plus profond à ma vie.
La Franc - Maçonnerie m’a permis de me perfectionner dans cette recherche tournée vers une spiritualité libre, ouverte et respectueuse de l’homme.
J’ai trouvé en Loge un réel climat de fraternité et d’amitié que peu d’associations offrent, qui se résume en cette main tendue vers l’ Autre en l’acceptant dans sa diversité.
Pour ces raisons, je suis et je resterai un franc - maçon dévoué à nos valeurs et à cet idéal humaniste qui fait la fierté de notre Ordre.
Je ne suis pas un intellectuel.
Je ne suis pas quelqu’un ayant fait des études supérieures.
Je ne suis pas un décideur dans la société.
Je suis un humble artisan qui travaille de ses mains et qui en est fier.
Je suis franc -maçon.
Ça peut paraître incongru et pourtant j’ai trouvé en Franc - Maçonnerie ma place et cette considération qui me fait reconnaître comme un Frère.
J’y suis à l’aise et pourquoi pas le dire, j’ai plaisir à rencontrer mes Frères et à travailler au perfectionnement de l’humanité.
Faire partie de la Loge de St - Maurice est pour moi l’aboutissement d’un long parcours maçonnique. J’ai été initié à Lausanne, j’ai pratiqué l’Art Royal dans de nombreux ateliers vaudois et genevois selon mes déplacements professionnels et maintenant, à ma retraite, je travaille dans une loge valaisanne.
Je suis heureux d’avoir cette chance de continuer à « maçonner » dans un climat d’amitié et de tolérance. Je ne voudrais pas vous cacher que parfois le caractère bien valaisan de mes Frères m’a quelque peu déconcerté, mais à chaque fois les valeurs, auxquelles nous sommes attachés, ont permis de travailler dans un climat serein et calme. Savoir que les propos tenus en Loge restent en Loge est une particularité de mon atelier et que cette exigence est garante de notre liberté de pensée. Cette dernière phrase résume assez bien ce que je suis venu chercher en
Franc - Maçonnerie.